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La lutte politique et métapolitique

Une sélection d'ouvrages de Maurice Bardèche, Alain de Benoist, Gaston Bouthoul, Jean-Yves Calvez, Daniel Cologne, Stéphane Courtois, Régis Debray, Jean-Marie Domenach, Julius Evola...

La lutte politique et métapolitique
Maurice Bardèche, Sparte et les sudistes (Les Sept Couleurs, 1969, Pythéas, 1994)

Un manifeste politique et spirituel de première main : « Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré »


Alain de Benoist, Au temps des idéologies à la mode (Les Amis d’Alain de Benoist, 2009)

Recueil d’articles publiés en 1977-1982 (principalement dans Le Figaro Magazine), révélateur de ce que fut initialement la « Nouvelle Droite » et le GRECE. A compléter par Les idées à l’endroit (1979, rééd. Avatar Editions, 2011) et surtout Vu de droite, une « anthologie critique des idées contemporaines » qui n’a pratiquement pas pris une ride, dans la mesure où c’est la méthode d’analyse, ainsi que la grille d’interprétation, qui comptent ici pour l’essentiel (Copernic, 1977, Grand prix de l’essai 1978 de l’Académie française, rééd. Le Labyrinthe, 2001).

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Alain de Benoist, Quatre Figures de la Révolution conservatrice allemande (Les amis d’Alain de Benoist, 2014)

L’auteur présente dans ce livre quatre figures emblématiques de cette mouvance « qui rassemblait ceux des adversaires du traité de Versailles qui se refusaient à rejoindre le nazisme naissant » : l’économiste Werner Sombart, grand spécialiste de l’histoire du mouvement social, Arthur Moeller van den Bruck, le chef de file des jeunes-conservateurs berlinois, critique implacable de l’idéologie libérale, Ernst Niekisch, théoricien du national-bolchevisme à l’itinéraire stupéfiant (il fut à la fois emprisonné sous la République de Weimar et sous le national-socialisme…), et enfin Oswald Spengler, « dont les dures prophéties ont marqué le siècle ». Restés longtemps méconnus, ils méritent d’être redécouverts aujourd’hui. Parce que leur pensée a conservé une totale vitalité, et leurs écrits retrouvé une étonnante actualité.

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Gaston Bouthoul, Sociologie de la politique (PUF, Que sais-je ?, 1965)

Par le spécialiste français du « phénomène guerre ».


Jean-Yves Calvez, La pensée de Karl Marx (1956, Points Seuil, 2006)

Un livre sans complaisance pour saisir comment se fonde une idéologie et mieux comprendre les ressorts d’une pensée qui reste influente.

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Daniel Cologne et Georges Gondinet, Pour en finir avec le fascisme (Centre Culture et Liberté, 1977)

Une analyse critique d’essence « traditionaliste-révolutionnaire ». Voir aussi sur ce sujet Le fascisme vu de droite, de Julius Evola (1964, Pardès, 2000).


Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme (Perrin, Tempus, 2009)

Un tableau éloquent et très documenté de l’une des pires monstruosités du XXe siècle.

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Régis Debray, Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations (Editions CNRS, 2007)

Le texte d’une conférence prononcée à Séville le 28 juin 2007. La déconstruction alerte, par « un candide en Terre sainte », de la bien-pensance multiculturaliste et de l’indifférenciation planétaire.

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Jean-Marie Domenach, La propagande politique (1950, PUF, Que sais-je ?, 8e éd. mise à jour, 1992)

Un classique, par l’un des rares grands intellectuels catholiques postérieurs à 1945.


Julius Evola, Orientations (1950-1971, Pardès, 1988)

L’introduction la plus accessible et opérative à la pensée « traditionnelle ». Dans un style dépouillé, hautain et solennel. Voir aussi, chez le même éditeur, Essais politiques (1996), un recueil d’articles publiés de 1930 à 1958, regroupés autour de trois thèmes : « Idée impériale et Nouvel Ordre européen », « Economie et critique sociale », « Germanisme et nazisme ». Pour mieux appréhender l’homme et l’œuvre : Julius Evola (Dossier H, L’Age d’Homme, 1997) et Julius Evola, l’homme et l’œuvre, d’Adriano Romualdi (Guy Trédaniel – Pardès, 1996).

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Guillaume Faye, L’archéofuturisme (1998, rééd. L’AEncre, 2011)

Face à « la convergence des catastrophes », un autre avenir possible : la synthèse originale des technosciences et d’un « retour aux valeurs ancestrales ».

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Renzo de Felice, Le fascisme, un totalitarisme à l’italienne ? (Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1988)

L’ouvrage qui a renouvelé en profondeur l’historiographie du fascisme, et notre regard sur cette expérience historique. Préface de Pierre Milza, auteur d’une biographie équilibrée consacrée à Mussolini (Fayard, 1999).

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Julien Freund, L’Essence du politique (Sirey, 1965)

Un antidote de haut niveau aux illusions libérales, par un disciple français de Carl Schmitt.

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Christian Harbulot, Sabordage. Comment la France détruit sa puissance (Editions François Bourin, 2013)

Vif plaidoyer pour un retour à la « puissance d’Etat » et à une posture de combat pour la France, afin de « faire face aux effets des coups de billards à trois bandes des « amis » américains et allemands, de la longue marche chinoise et de la paralysie européenne ». Par l’un des meilleurs spécialistes français de l’intelligence économique.

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François-Bernard Huyghe, Maîtres du faire croire. De la propagande à l’influence (Vuibert, 2008)

Le cerveau comme cible principale des nouveaux jeux de pouvoirs. Une histoire des organisations et des techniques d’influence, par l’un des meilleurs spécialistes français du sujet.


François-Bernard Huyghe et Ludovic François, Contre-pouvoirs. De la société d’autorité à la démocratie d’influence (Ellipses, 2009)

Une analyse des stratégies des groupes contestataires et des contre-pouvoirs face aux institutions.

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Arnaud Imatz, José Antonio Primo de Rivera. La phalange espagnole et le national-syndicalisme (1981, Godefroy de Bouillon, éd. actualisée et complétée, 2000)

L’ouvrage de référence sur une figure d’exception et un mouvement politique original, loin des caricatures véhiculées par la gauche espagnole puis européenne.

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Gustave Le Bon, Psychologie des foules (1895, PUF, Quadrige, 9e édition, 2013)

Une étude clinique des comportements irraisonnés de la masse. Une clé d’interprétation du dernier siècle.

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Gustave Le Bon, Psychologie du socialisme (1898, Déterna, 2008)

Le socialisme comme croyance religieuse. L’incapacité à y répondre par la raison, car « seul l’irrationnel guide véritablement les peuples ».

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Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013)

Une critique fouillée et implacable du premier pouvoir de notre République finissante : celui qui s’exerce sur les esprits. Parce que « décrire une tyrannie, c’est déjà l’affaiblir » (Polemia).

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Jean Mabire, Les grands aventuriers de l’histoire. Tome 1 : Les éveilleurs de peuples (Fayard, 1982)

La détermination des hommes comme moteur de l’histoire. Le courage comme révélateur de la qualité des êtres. Une étude qui a retrouvé toute sa vigueur avec la chute du Mur de Berlin et le réveil des peuples européens.


Thierry Maulnier, Au-delà du nationalisme (1938, Marcelle Tassencourt, 1993)

Par l’une des figures de proue des non-conformistes des années 30, une critique du « culte de la nation [qui] ne constitue pas en lui-même une réponse, mais un refuge, une effusion mystificatrice ou, pis encore, une redoutable diversion aux problèmes intérieurs »… Pour mieux appréhender l’œuvre et le rôle métapolitique de ce brillant normalien, qui fut l’un des penseurs les plus originaux de sa génération, voir l’essai de Georges Feltin-Tracol (Thierry Maulnier. Un itinéraire singulier, Ed. Auda Isarn, 2014).


Charles Maurras, L’Avenir de l’intelligence (1905, L’Age d’Homme, 2005)

En introduction, cet appel à Minerve : « Belle et vive, enivrée des passions de l’intelligence, on peut dire qu’elle a aimé la justesse, la raison et la vérité. Très beaux mots à graver sur le marbre d’une épitaphe ! » Un texte indispensable pour comprendre les racines de l’Action française, l’un des mouvements politiques les plus dynamiques et les plus féconds du XXe siècle français.


Armin Mohler, La Révolution conservatrice en Allemagne, 1918-1932 (1972, Pardès, 1993)

Par l’un de ses principaux théoriciens, l’étude d’un mouvement idéologique et spirituel profondément original. D’inspiration nietzschéenne et de caractère polyphonique, il a concerné des hommes aussi divers que les frères Jünger, Ernst von Salomon, Oswald Spengler, Thomas Mann, Rainer Maria Rilke, Stefan George, Carl Schmitt, Hans Grimm, Werner Sombart… Avec la Konservative Revolution (KR), « les idées de 1789 se sont trouvées confrontées à la négation absolue de leurs valeurs. La lutte qui s’en dégage ne touche pas encore à sa fin ». Ce que confirme Robert Steuckers dans un ouvrage plus récent (La révolution conservatrice allemande, Les éditions du Lore, 2014), interprétation de cette « extraordinaire aventure métapolitique qui inspire encore beaucoup d’idéologues, de philosophes et d’artistes aujourd’hui à travers le monde ».


Jules Monnerot, Sociologie de la Révolution (Fayard, 1969)

Une explication des facteurs applicables à toute révolution, et des phénomènes de contagion du chaos. Une analyse de toute « situation révolutionnaire » qui reste plus que jamais d’actualité.


Jules Monnerot, Sociologie du communisme (1949, Éditions du Trident, 2004)

L’analyse la plus puissante de l’échec d’une tentative religieuse au XXe siècle – le communisme y étant dépeint comme « l’Islam du XXe siècle ». « Ce doit être un livre libérateur pour ceux qui aiment encore l’effort de libération » (Emmanuel Mounier).

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Emmanuel Mounier, Le personnalisme (1949, PUF, Quadrige, 2010)

Dans un style accessible et rigoureux, la meilleure synthèse des idées d’Emmanuel Mounier. Une remarquable introduction à sa philosophie forgée face au « désordre établi » et à la « crise de l’homme au XXe siècle ». Orientations pour une révolution « personnaliste et communautaire », d’essence chrétienne, articulée autour de quelques thèmes majeurs : la communication, la liberté, l’éthique, l’engagement, la politique, la culture.

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Laurent Ozon, France, les années décisives (Bios, 2014)

Face aux « convergences catastrophiques » qui se rapprochent de notre pays, le retour aux vieilles lois du vivant : Territoires, Ressources, Reproduction. Un manifeste politique comme une torche « au milieu des ruines et dans le chantier des mondes à naître ».


Vance Packard, La persuasion clandestine (1964, Calmann-Lévy, 1979)

L’une des premières analyses de la manipulation opérée par les publicitaires et psychologues américains pour vendre toujours davantage. Dans un registre assumé, voir l’ouvrage fondateur d’Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud et pape des relations publiques aux États-Unis : Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie (1928, rééd. Zones, 2007).


Carl Schmitt, La notion de politique. Théorie du partisan (1932 et 1962, Flammarion, Champs, 2009)

Deux textes majeurs du grand juriste Carl Schmitt réunis dans le même livre. Le politique comme espace de discrimination de l’ami et de l’ennemi. L’Etat comme expression historique et périssable de la politique. Le partisan – ou « terroriste » – comme combattant d’une guerre totale et figure emblématique de notre modernité tardive. Préface de Julien Freund.

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Alexandre Soljenitsyne, L’Archipel du Goulag (1973, Seuil, 3 tomes, 1974-1976)

Parce que « l’intelligence, le courage et la volonté d’un homme seul peuvent triompher de la plus cruelle, de la plus hypocrite et de la plus écrasante entreprise de mensonge » (Dominique Venner).

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Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1906, Editions du Trident, 2000)

Toutes les possibilités et les ambiguïtés ouvertes par les philosophies de la vie, du pragmatisme et des pensées socialistes révolutionnaires. Un appel à « une ère politique nouvelle purifiée par violence ». Un classique de la justification de l’insurrection face à l’ordre bourgeois.

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Serge Tchakotine, Le viol des foules par la propagande politique (1939, Gallimard, Tel, 1992)

Un traité de psychologie sociale devenu un classique. L’analyse éclairante des quatre impulsions affectives primaires mises en œuvre par la manipulation propagandiste et idéologique : l’agressivité, l’intérêt matériel immédiat, l’attirance sexuelle et la recherche de la sécurité et de la norme. Freud, Jung, Tarde, Pavlov et Hitler…

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Dominique Venner, Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis (Pierre-Guillaume de Roux, 2013)

Le testament spirituel de Dominique Venner, qui condense son parcours et ses idées. Un bréviaire lumineux, comme une invitation à ne pas désespérer de l’avenir de l’Europe et de sa civilisation.

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Vladimir Volkoff, La désinformation, arme de guerre (L’Age d’Homme, 2004)

Un recueil de textes de base présentés par un maître incontesté de cette arme virtuelle devenue omniprésente à l’ère médiatique. Un classique sur un sujet parfois mal compris, qui rend pourtant « les affrontements actuels plus sournois, haineux et meurtriers ».


Vladimir Volkoff, Du Roi (Julliard/L’Age d’Homme, 2004)

Toute l’ironie, le style et la culture de Volkoff au service d’une idée étonnement jeune : le royalisme. La logique d’une attitude et d’un univers esthétique.

Illustration : Fortunato Depero, huile sur toile, 1926