Reprendre l’écologie aux écolo-tartuffes
L’écologie véritable est bien au cœur de notre matrice civilisationnelle. C’est le lien entre un peuple et sa terre, c’est le souci de l’avenir nourri par la connaissance et la défense de ses racines, c’est le respect de ce qui nous a été transmis, la protection de ce qui nous nourrit, de notre cadre de vie, la recherche et la préservation du Beau.
Introduction au numéro hors-série de Livr’Arbitres, “Actes du VIIe colloque de l’Institut Iliade”. Par Xavier Eman
L’écologie est à la mode. On ne pourrait que s’en réjouir s’il ne s’agissait, hélas, que d’une caricature de celle-ci, d’un ersatz composé d’un émétique mélange de prêchi-prêcha moralisateur visant à culpabiliser encore un peu plus l’homme européen et de logorrhée gauchiste à visée électoraliste. Habilement, les forces politiques auto-proclamées « écologistes » surfent sur la remise en cause de la mondialisation libérale issue de la crise du Covid-19 pour engranger les bulletins de vote et se hisser à la direction des plus grandes villes françaises.
Ainsi, de saines réactions et de légitimes préoccupations sont détournées de leur objet véritable au profit de politiciens dont les programmes « urbano-compatibles » n’ont qu’un rapport plus que ténu avec l’écologie véritable, lui préférant toutes les vieilles lunes de la gauche radicale (immigrationnisme, légalisation des drogues, laxisme sécuritaire…) saupoudrées de quelques gadgets pour CSP+ en mal de verdure et de bonne conscience (murs végétaux, pistes cyclables, chasse à l’automobiliste…).
Cet accaparement des thématiques écologistes et environnementalistes par des activistes gauchistes plus soucieux du sort de George Floyd que de celui des paysans français est une duperie doublement tragique. Tout d’abord parce qu’elle annihile et stérilise toute possibilité d’instauration d’une véritable politique écologique qui ne peut que passer par une rupture radicale avec le modèle économico-idéologique de ces 60 dernières années. Ensuite parce qu’elle détourne des problématiques écologistes – pourtant vitales pour notre avenir – un très grand nombre de citoyens et d’électeurs conservateurs, patriotes, identitaires qui ont finit par intégrer l’équation : écolos = bobos ou crasseux gauchistes.
C’est pourquoi le thème choisi par l’Institut Iliade pour son nouveau colloque – « Remettre l’écologie à l’endroit » – est tout à fait fondamental et que « Livr’arbitres » est une nouvelle fois fier et heureux de s’y associer. Car l’écologie véritable est bien au cœur de notre matrice civilisationnelle. C’est le lien entre un peuple et sa terre, c’est le souci de l’avenir nourri par la connaissance et la défense de ses racines, c’est le respect de ce qui nous a été transmis, la protection de ce qui nous nourrit, de notre cadre de vie, la recherche et la préservation du Beau. Pour toutes ces raisons – et bien d’autres qui seront développées par les différents intervenants et contributeurs invités dans nos pages – il est indispensable d’arracher aux adversaires de la mémoire et de la Tradition l’exclusivité du discours écologiste et de lui redonner enfin tout son sens. Puisse ce nouvel hors-série de notre revue contribuer – à sa modeste mesure – à cet indispensable combat.
Xavier Eman
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