L’Institut Iliade au pays de Brocéliande
En octobre, une vingtaine de piliers, d’auditeurs et de formateurs de l’Institut Iliade se sont retrouvés dans la mythique forêt de Brocéliande. Deux journées placées sous le signe de la fidélité : aux patries charnelles comme à l’amitié, toutes deux trempées dans le fer multiséculaire du conte et de la tradition.
Pour sa deuxième édition, la rencontre régionale de l’Iliade en Bretagne, désormais baptisée Breizhiliade, a réuni une vingtaine de Piliers, d’auditeurs et de formateurs, sous la houlette de Gérard, dont les talents d’organisateur ne sont plus à démontrer.
Et c’est le site emblématique de la forêt de Brocéliande qui a servi de cadre à nos activités, nous imprégnant pendant ces deux jours de son parfum de mystère et de mythologie. Le samedi matin, la visite commentée de la chapelle de Tréhorenteuc nous a fait entrer de plain-pied dans la légende arthurienne. Seule église au monde consacrée à la légende du Graal, elle réunit – par la volonté d’un prêtre hors du commun, l’abbé Gillard (1901-1979) – la mémoire des Celtes, la religion chrétienne et les récits de chevalerie. Poursuivant par le Val sans Retour, nous avons croisé les ombres de Merlin, de la fée Morgane et de Lancelot, convoquées par notre talentueuse guide conteuse. L’après-midi, Bernard Rio a partagé la profondeur de ses connaissances, mêlant anecdotes et mise en perspective historique, et nous a conduits vers des lieux éloignés des parcours touristiques traditionnels.
Le dimanche matin, dans une ambiance relevant plus des tribus gauloises que des légions romaines, nous avons parcouru, sur une dizaine de kilomètres, le site mégalithique de Monteneuf. Animés par les valeurs d’honneur et de tradition, nous avons naturellement conclu cette journée par la visite du musée de l’Officier de l’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.
Les deux veillées ont donné lieu à des interventions passionnantes, qu’il s’agisse d’Arthur ou la mémoire du pouvoir, ouvrant une réflexion sur les métamorphoses de la souveraineté européenne, ou d’un éclairage subtil sur l’héraldique. L’évocation d’Olier Mordrel ou la présentation du particularisme basque n’ont pu que réjouir les amoureux des « patries charnelles », fort bien représentés dans notre assemblée. Comme de coutume, chants bretons et de tradition ont ponctué ces moments de camaraderie.
Cette alliance (pour ne pas dire cette alchimie !) de l’amitié, de la réflexion et de la randonnée, avec le Bro Vreizh pour fil conducteur, devient ainsi la marque de fabrique des rencontres BreizhIliade, qu’il nous appartient désormais de faire vivre.
