À l’heure de la domination planétaire de la technique et de la dévastation, est-ce encore possible, sans naïveté, d’en appeler à Orphée, ce très vieux et très jeune Grec, pour comprendre le monde ?
Orphée et Eurydice. Un couple mythique, s’il en est, qui résonne dans notre longue mémoire et qui lie à jamais le chant poétique au premier des poètes, celui-là même dont Mallarmé dira qu’il est « Avant Homère ».
Les Titans et les dieux ne relèvent pas de l’ « imagination fantastique » mais de l’ « imagination vraie », de cette réalité intermédiaire entre le sensible et l’intelligible qu’est le « mundus imaginalis » ; autrement dit, les Titans et les dieux sont, participent à l’être et nous font signe.
« Jeudi de l’Iliade » du 9 janvier 2020. Philosophe au marteau, Nietzsche brise les idoles métaphysiques, religieuses, morales et politiques que les hommes se construisent par faiblesse et ressentiment à l’endroit de la vie.
Il y a bientôt quatre ans, j’évoquais Livr’Arbitres, revue littéraire fondée en pays messin vers la fin de l’autre siècle par deux confrères, le voyageur Patrick Wagner et le tankiste Laurent Schang. Après des numéros spéciaux consacrés à Déon, Chardonne, Mohrt, Livr’Arbitres maintient le cap non-conformiste et continue d’organiser des soirées littéraires.
Les élections européennes du 26 mai 2019 auront valeur de référendum pour affirmer le droit des peuples européens à l’identité, la liberté et la sécurité. Cette échéance doit être l’occasion de revenir à l’essentiel, ce besoin de frontières qui ne se réduit pas à un désir de protection, de régulation : comme l’avait bien vu Dominique Venner dans sa dernière lettre du 21 mai 2013, seule une « rupture avec la métaphysique de l’illimité » est à même d’assurer notre future renaissance.
A la fin du XIXème siècle, le jeune Maurice Barrès proclame que « la terre nous donne une discipline, et (que) nous sommes le prolongement des ancêtres. » Son confrère Paul Léautaud rétorque : « Philosophie d’esclave ! L’enseignement des morts ! N’est-ce pas assez de les subir en soi forcément, sans encore se plier volontairement à eux ? »