Qui sont les Blancs ?
Radio Courtoisie et l’Institut Iliade vous convient à écouter la prochaine édition du Libre journal du lundi soir, "Vive la civilisation européenne !", le lundi 24 novembre 2025 de 19h30 à 21h00.
Le Libre Journal Vive la civilisation européenne reçoit Julien Rochedy pour son livre événement Qui sont les Blancs ? Généalogie d’une identité interdite.
Depuis 1945, un véritable diktat moral pèse sur l’Europe : toute réflexion ethnique est suspecte, toute fierté européenne est coupable. L’antiracisme officiel, l’assimilationnisme forcené et la culpabilisation permanente – Shoah, colonisation, esclavage – ont imposé un récit unique où l’Européen n’a plus le droit de se penser comme sujet historique.
Julien Rochedy prend ce récit à bras-le-corps et le retourne. Son livre est une réponse de combat aux indigénistes, aux wokistes, à tous ceux finalement qui ont importé la « question noire » d’Amérique en Europe. La cible : tous ceux qui, désignant les Européens comme l’ennemi (au sens où l’entendait Julien Freund), veulent nous enfermer dans un choix binaire : l’ethnomasochisme ou l’accusation de « suprémacisme blanc », ce mot-valise forgé par l’adversaire lui-même.
Cette réponse qui consiste à se définir d’abord contre l’autre est cependant risquée : en adoptant le vocabulaire et le cadre imposés par l’ennemi, on peut vite se laisser enfermer dans sa grille de lecture…
Julien Rochedy joue aujourd’hui un rôle de passeur : redonner aux jeunes Européens les clés d’une réalité sociologique qu’on leur interdit de nommer, leur rendre accessible l’histoire longue de ce qu’être « Blanc » veut dire – non pas comme slogan, mais comme héritage vivant.
S’ouvre alors un débat que nous serons heureux de poursuivre dans les studios de Radio Courtoisie : une civilisation se réduit-elle à la race ? Le « monde blanc » forme-t-il une seule et même civilisation, comme semble parfois le suggérer l’ouvrage, ou porte-t-il en lui, comme le pensait Spengler, plusieurs civilisations distinctes et même plusieurs souches raciales (nordique, alpine, dinarique…) ? La couleur de peau peut-elle à elle seule constituer un programme politique et un destin historique ? Reconnaître des différences objectives – y compris cognitives – entre groupes humains oblige-t-il à embrasser un racialisme essentialiste qui risque, paradoxalement, de nourrir le suprémacisme qu’on prétend combattre ?
Pour l’auteur, les termes « Européen » et « Blanc » semblent se confondre quasi parfaitement. Les Hellènes, les Germains, les Slaves, les Ibères partagent-ils une même « conscience blanche » ou bien des héritages culturels, linguistiques, politiques irréductibles ? Quelle place accorder à notre réalité historique, culturelle et politique dans la définition de nous-même ?
De Léonard de Vinci à Heidegger, du bolchévisme au progressisme contemporain, tous sont « blancs ». Le libéralisme appartient à l’histoire des Blancs, mais le communisme aussi, et on peut finalement se poser la question de l’unité de ce bloc. En effet, pourquoi l’unifier tout en mettant les ruptures qui peuvent exister dans l’histoire des Blancs, des Européens, sous le tapis ? La jeunesse à qui s’adresse Julien Rochedy ne devrait-elle pas plutôt s’interroger sur l’héritage spécifique à revendiquer et sur le projet politique à porter ?
Nous reviendrons bien sûr sur l’analyse historique proposée par l’auteur, qui développe notamment la thèse passionnante de la cause glaciaire (dans laquelle, et c’est une des thèses surprenantes du livre, viendrait s’enchâsser le christianisme), qui expliquerait rétrospectivement notre individualisme, notre sens de la propriété privée, notre goût de la liberté. Cette façon d’analyser notre histoire n’est-elle pas victime d’une illusion rétrospective qui consisterait à valider ce que nous sommes désormais par des causes historiques reconstruites ?
Si Mithra avait triomphé en Europe, n’aurions-nous pas aujourd’hui un récit tout aussi cohérent pour justifier ce que nous sommes devenus ? Et les travaux sur les traits psychologiques forgés par le grand froid ne surestiment-ils pas l’individualisme au détriment de la solidarité communautaire qui, en temps de crise, reste la vraie condition de survie ?
Nous aborderons pour finir les thèses audacieuses, presque provocantes, de l’auteur sur le christianisme. Religion d’origine orientale, le christianisme se serait pourtant révélé profondément compatible avec la psyché indo-européenne selon Julien Rochedy qui cherche à mettre en avant une sorte de continuité et s’oppose ainsi aux thèses nietzschéennes ou de la Nouvelle Droite qui soulignent au contraire la rupture que le christianisme constitue dans l’histoire européenne. Mieux : la monogamie chrétienne aurait joué un rôle eugénique décisif, canalisant la vitalité ethnique des peuples du Nord. Une thèse originale qui semble en contradiction avec le message évangélique qui semble à première vue universaliste et anti-eugénique.
Une émission qui s’annonce passionnante à un moment clé de l’histoire des Français, des Européens… et des Blancs !
Vous pourrez retrouver les chroniques des auditeurs de l’Iliade :
- « Perspectives identitaires » de Raphaël Ayma, auditeur de la promotion Frédéric Mistral de l’Institut Iliade.
- Autour d’un vers, le rendez-vous poétique de Frédérique de Saint-Quio, auditrice de la promotion Homère.
- Les chroniques musicales de Pierre Leprince, auditeur de la promotion Patrick Pearse de l’Iliade.
- La boussole artistique de Gabrielle Fouquet, auditrice de la promotion Homère.
