Malgré l’immense succès qu’il connut jusqu’à sa mort, Henry de Montherlant – que Jacques Chardonne qualifiait en 1954 de « plus grand écrivain vivant » – est aujourd’hui tombé dans un relatif oubli.
Son aristocratisme altier, son classicisme exigeant et son culte du courage et des vertus antiques, nourri par la lecture de Barrès, de Nietzsche et de Plutarque, ne sont plus à la mode. Pourtant l’œuvre de celui qui fut aussi un homme torturé par les contradictions de sa personnalité, représente sans doute, par sa diversité, sa richesse et le tragique qui la traverse, l’une des plus remarquables créations de l’esprit européen au XXe siècle.
Xavier Eman est le rédacteur en chef de la revue littéraire Livr’Arbitres et le rédacteur en chef adjoint à la revue Éléments.