Alors que le confinement nous empêche de redécouvrir les itinéraires immémoriaux de notre vieille Europe, Sylvain Tesson et Christophe Raylat nous entraînent « dans le sillage d’Ulysse ».
À l’image d’Ulysse retrouvant Ithaque après dix années d’errance, au comble de l’infortune, il appartient au jeune Européen de retrouver son chemin, de se réapproprier cette vertu tant dévoyée qu’est la virilité.
Le culte des héros, par delà les siècles et malgré le règne de l’individualisme marchand, continue de vivre dans l’esprit de nos contemporains. Nous reproduisons à ce titre les textes d’une série de conférences d’Ivan Blot consacrées à l’homme héroïque.
L’essai de François Bousquet, premier paru aux éditions de la Nouvelle Librairie, sonne comme un tocsin, avec l’accent belliqueux et l’éclat des cuivres. « Courage » est un cri de ralliement – un appel à monter à l’assaut.
Un été avec Homère… Quelle belle idée, n’est-ce pas ? Mais, me direz-vous, pourquoi justement ne pas se « contenter » de lire l’Iliade et l’Odyssée plutôt qu’une nouvelle « analyse » sur les œuvres du divin aède ?
Fiers d’être Européen ? C’est un contrat ambitieux. Mais qu’est-ce que cela signifie, au juste, être Européen, ou vivre en Européen ? Il est de bonne pédagogie, face à une telle question, de suivre un conseil de Machiavel.
Extrait de l’ouvrage collectif de l’Institut ILIADE Ce que nous sommes - Aux sources de l’identité européenne, par Grégoire Gambier (Pierre-Guillaume de Roux éditeur, lancement officiel à l’occasion du colloque annuel de l’ILIADE, le 7 avril 2018 à Paris).
Ouvert par le cataclysme de la Première Guerre Mondiale, le cycle du « sombre vingtième-siècle » a plongé l’Europe dans une crise de civilisation sans précédent, l’amenant à secréter elle-même, à travers les idéaux faisandés d’un universalisme ennemi des nations et des peuples, le poison du « grand effacement » qui menace de détruire jusqu’aux racines de son génie.
La connaissance de l’histoire et des valeurs de la civilisation européenne ne peut faire l’impasse sur l’appréhension de l’univers esthétique propre aux Européens. Et l’on sait depuis « le divin Homère » que cet univers s’exprime aussi par la voix des aèdes.
Si le latin, tour à tour langue des administrations et des armées impériales, des érudits et des ecclésiastiques, des lettrés d’hier (Montherlant) ou d’aujourd’hui (Matzneff, Oberlé, Féquant), peut à juste titre être qualifié d’idiome sacré de l’Europe, Virgile est bien l’un de ses principaux prophètes.