Ce chef-d’œuvre gravé au burin par Dürer en 1513, alliance des formes de l’art gothique traditionnel et de la perspective italienne, suscite depuis près de cinq siècles des interprétations passionnées.
Ouvert par le cataclysme de la Première Guerre Mondiale, le cycle du « sombre vingtième-siècle » a plongé l’Europe dans une crise de civilisation sans précédent, l’amenant à secréter elle-même, à travers les idéaux faisandés d’un universalisme ennemi des nations et des peuples, le poison du « grand effacement » qui menace de détruire jusqu’aux racines de son génie.