Monts affreux, monts sublimes ? L’alpinisme, une école de vie
Anne-Laure Blanc qui a gravi une centaine de voies, autant en escalade qu’en haute montagne fait sienne la devise de Marguerite de Savoie, la reine alpiniste : Sempre Avanti !
L’idéologie libérale-libertaire étend aujourd’hui ses ravages : elle arraisonne la nature et défigure sans pitié notre monde au nom de la logique marchande, tout en promouvant une écologie mondialiste délirante, déterminée à culpabiliser les Européens, pour mieux « déconstruire » leur identité et leurs traditions. Les mêmes fanatiques appellent aujourd’hui de leur vœux une gouvernance globale destinée à « sauver la planète », tout en souhaitant l’avènement d’une société éclatée, où des individus sans racines pourront s’affranchir des déterminismes biologiques ou des liens héréditaires, culturels et historiques.
Matin
Propos introductif ► Philippe Conrad
« L’homme, les titans et les dieux » : le regard des Grecs sur la nature ► Rémi Soulié
L’homme sans racines : universalisme, transhumanisme, fantasme de l’illimité (texte de Michel Maffesoli en deux parties : 1, 2) ► François Bousquet avec Michel Maffesoli
Nature, culture, génétique : une anthropologie réaliste pour une écologie à l’endroit ► Henri Levavasseur
L’homme européen, architecte de la nature : comment nos ancêtres ont façonné nos paysages ► Jean-Philippe Antoni
Après-midi
La nature, notre philosophe intérieur ► Slobodan Despot
Monts affreux ou monts sublimes ? L’alpinisme, une école de vie ► Anne-Laure Blanc
Pour une écologie enracinée : localisme et mise en valeur des terroirs ► Table ronde animée par Fabien Niezgoda avec Hervé Juvin et Julien Langella
L’animal n’a pas de droits, nous avons des devoirs envers lui ► Alain de Benoist
Face à l’écologie hors-sol, pour une écologie enracinée ► Jean-Yves Le Gallou
Les actes du colloque sont disponibles auprès de La Nouvelle Librairie à Paris ou à commander auprès de la revue littéraire Livr’Arbitres.
Anne-Laure Blanc qui a gravi une centaine de voies, autant en escalade qu’en haute montagne fait sienne la devise de Marguerite de Savoie, la reine alpiniste : Sempre Avanti !
De vibrants appels à « sauver la planète » résonnent aujourd’hui de toutes parts : ils ne sont dénués ni d’arrière-pensées politiques, ni d’incohérences.
En dehors de son territoire, c’est-à-dire de son biotope, l’animal ne peut pas vivre et la plante ne peut pas survivre. Qu’en est-il de l’homme ?
Réaffirmer notre lien avec la nature, ce n’est pas sombrer dans les incantations dérisoires d’une Greta Thunberg et de ses admirateurs, c’est avoir le courage de poser les questions dérangeantes à propos du modèle de croissance qui commande les économies d’aujourd’hui.
À la figure de “Prométhée”, qui fut la figure emblématique de la Modernité est en train de se substituer celle de Dionysos. Dieu chtonien, c’est à dire dieu de cette terre-ci, dieu autochtone.
L’idée-principe de la modernité reposait sur la séparation entre la culture et la nature. L’homme était considéré « comme maître et possesseur de la nature » (Descartes). Cette domination forcenée a abouti à la dévastation du monde.
À l'heure du désenchantement de notre civilisation, les divinités de la nature se rappellent à nous pour ceux qui savent voir, écouter et faire vibrer la corde sensible du sacré. Le printemps reviendra.
Les Titans et les dieux ne relèvent pas de l’ « imagination fantastique » mais de l’ « imagination vraie », de cette réalité intermédiaire entre le sensible et l’intelligible qu’est le « mundus imaginalis » ; autrement dit, les Titans et les dieux sont, participent à l’être et nous font signe.