Paul Valéry déclarait en 1919 : « Nous autres civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles ». C’est aussi ce qu'Oswald Spengler affirme avec force.
Derrière la compétition électorale entre « populistes » et « progressistes », ce sont bien deux visions du monde, deux façons d’être au monde, et à l’Europe, qui s’affrontent : celle des Somewhere et des Anywhere. Rapport au lieu, au territoire, mais également au temps, à l’espace.
Jean-Yves Le Gallou nous appelle à travers son dernier livre Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation (Via Romana) à nous définir d’abord comme des Européens de langue et de culture française, s’appuyant sur un sentiment d’appartenance civilisationnelle plus prégnant qu’une nationalité désormais dévaluée.
Force est de reconnaître que depuis la longue guerre civile européenne qui a marqué le siècle de 1914, le fardeau de l'homme blanc aujourd'hui n'est plus celui qu'évoquait Rudyard Kipling, alors que l'Europe conduisait encore le monde.
Faire le choix de la préférence civilisationnelle, réagir à la déconstruction en cours, chercher dans un nouvel héroïsme la voie du salut de nos communautés, tout cela nous permettra d’entretenir la flamme vacillante des temps obscurs jusqu’au retour victorieux de la lumière.
L’Institut ILIADE organise le samedi 25 avril prochain à Paris son colloque annuel consacré à l’univers esthétique des Européens. Parmi les intervenants, Marie-Christine Monvoisin, qui interviendra sur le thème « Brocéliande ou la filiation celtique des européens ».
Intervention de Philippe Conrad, historien, Directeur de La Nouvelle Revue d’Histoire (NRH), au Colloque Dominique Venner, Paris, Maison de la Chimie, 17 mai 2014.
Une sélection d'ouvrages de Philippe Conrad, Régis Debray, Chantal Delsol, Louis Dumont, Guillaume Faye, Henri de Grossouvre, Christian Harbulot, Robert D. Kaplan, Yves Lacoste...