La « révolution conservatrice » engagée par Viktor Orbán et le groupe de Visegrád peut-elle inspirer un autre destin à l’Europe de demain ? Un essai tonique et stimulant proposé par Thibaud Gibelin.
La conscience de que l’on a été, de ce que l’on est, et de ce que l’on peut ou veut devenir, implique une adaptation aux circonstances qui pour ce qui concerne les Européens, en matière d’identité, les oblige à privilégier tout ce qu’ils ont en commun sur tout ce qui les sépare.
Le Groupe de Visegrád, qu'on appelle aussi V4, réunit la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie. Ce qu'il faut en retenir est que ces pays, qui ont été des monarchies importantes durant le Moyen-Age, aux cours respectées et reconnues, aux armées importantes, ont fini par s'effondrer sous la pression extérieure à la fin du Moyen-Age, et depuis un demi-millénaire, ont été aux prises avec des grandes puissances hostiles. Le cœur de l'Europe a ainsi été occupé, pillé, divisé, dominé, conquis et colonisé.