Les récents épisodes de la guerre mémorielle engagée outre-Atlantique contre l’héritage de la Confédération sudiste préfigurent sans doute ce qui nous attend dans les années à venir.
L’esprit de résistance et la résilience dont ont su faire preuve les Hongrois au cours de leur histoire millénaire trouvent sans aucun doute leur source dans les siècles d’épreuves qu’ils ont dû traverser pour maintenir une identité constamment menacée.
Il apparaît bien lointain le temps où un premier ministre français se réjouissait de percevoir les « dividendes de la paix ». L’heureuse issue de la guerre froide et la disparition de la menace soviétique semblaient alors ouvrir une ère nouvelle et annoncer la « fin de l’Histoire » espérée par Francis Fukuyama.
Au moment où le fanatisme islamique détruit méthodiquement le patrimoine archéologique et artistique oriental et où le prétendu « art contemporain » impose partout sa laideur et ses provocations dérisoires, il est devenu impossible de faire l’économie d’une réflexion sur le rapport que les Européens ont, au fil du temps, entretenu avec la beauté.