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La spéculation hideuse, effrénée…
« La spéculation hideuse, effrénée, qui, d’année en année, abaisse la hauteur des étages, découpe un appartement dans l’espace qu’occupait un salon détruit, qui supprime les jardins, influera sur les mœurs de Paris. On sera forcé de vivre bientôt plus au dehors qu’au dedans. »
Honoré de Balzac
Les Petits Bourgeois, Kiessling éditeur, 1855
L’ordre suppose nécessairement division, distinction, différence…
« J’appelle ORDRE toute disposition sériée ou symétrique.
L’ordre suppose nécessairement division, distinction, différence. Toute chose indivise, indistincte, non différenciée, ne peut être conçue comme ordonnée : ces notions s’excluent réciproquement. »
Pierre-Joseph Proudhon
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité, A. Lacroix et Cie éditeur, 1873
Un homme qui travaille à assurer sa dynastie…
« Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité, est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque folie d’éclat. »
Pierre-Joseph Proudhon
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité, A. Lacroix et Cie éditeur, 1873
Ce que l’homme sain hait le plus, c’est la dégénérescence…
« Ce que l’homme sain hait le plus et comprend le moins, c’est la dégénérescence de son propre type. Il perçoit là une menace précise, immédiate, personnelle, un danger profond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ainsi le paysan déteste instinctivement et sans rémission le mendiant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâchait dans son dur travail. Réciproquement, l’être abâtardi hait les formes supérieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condamnation, de son propre remords. »
Gustave Thibon
Destin de l’homme, éditions Desclée de Brouwer, 1941
Dans le règne de l’égalité…
« Dans le règne de l’égalité, et il approche, on écorchera vif tout ce qui ne sera pas couvert de verrues. »
Gustave Flaubert
Lettre à Louise Colet, 20 juin 1853
La grâce secrète, presque invisible, inaudible de la langue française…
« Tu n’as pas idée, toi qui l’entends depuis l’enfance, de la grâce secrète, presque invisible, inaudible de la langue française. Son relief est doux, poli par l’usage et les siècles. »
Michel Déon
Un déjeuner de soleil, éditions Gallimard, coll. NRF, 1981
Une baie démesurée s’étendait devant moi…
« Une baie démesurée s’étendait devant moi, à perte de vue, entre deux côtes écartées se perdant au loin dans les brumes ; et au milieu de cette immense baie jaune, sous un ciel d’or et de clarté, s’élevait sombre et pointu un mont étrange, au milieu des sables. Le soleil venait de disparaître, et sur l’horizon encore flamboyant se dessinait le profil de ce fantastique rocher qui porte sur son sommet un fantastique monument.
(…) Après plusieurs heures de marche, j’atteignis l’énorme bloc de pierres qui porte la petite cité dominée par la grande église. Ayant gravi la rue étroite et rapide, j’entrai dans la plus admirable demeure gothique construite pour Dieu sur la terre, vaste comme une ville, pleine de salles basses écrasées sous des voûtes et de hautes galeries que soutiennent de frêles colonnes. J’entrai dans ce gigantesque bijou de granit, aussi léger qu’une dentelle, couvert de tours, de sveltes clochetons, où montent des escaliers tordus, et qui lancent dans le ciel bleu des jours, dans le ciel noir des nuits, leurs têtes bizarres hérissées de chimères, de diables, de bêtes fantastiques, de fleurs monstrueuses, et reliés l’un à l’autre par de fines arches ouvragées. »
Guy de Maupassant
Le Horla, 1886, éditions Albin Michel, coll. Le Livre de Poche, 1967
Rassemblés comme une meute…
« (…) Rassemblés comme une meute, ils frémissaient autour de celui qui savait réveiller dans leur sang engourdi les instincts primitifs de la poursuite et du carnage. »
Gabriele D’Annunzio
Le Feu, trad. Georges Hérelle, 1900, Éditions Des Syrtes, 2000
Les littératures étrangères nous donnent ces curiosités…
« Les littératures étrangères nous donnent ces curiosités de bouche si nécessaires à des lettrés français fatigués de la table nationale trop bien servie. Vive la France ! Elle est parfaite. Mais surtout Vive l’Europe ! Elle a pour nous ce mérite d’être un peu inédite. Elle nous réveille par des poivres et des épices nouveaux. Nos maîtres français sont des épiciers dont nous avons épuisé la boutique. »
Maurice Barrès
La querelle des nationalistes et des cosmopolites, Le Figaro, 4 juillet 1892
L’individu, son intelligence, sa faculté de saisir les lois…
« L’individu, son intelligence, sa faculté de saisir les lois de l’univers ! Il faut en rabattre. Nous ne sommes pas les maîtres des pensées qui naissent en nous. Elles sont des façons de réagir où se traduisent de très anciennes dispositions physiologiques. »
Maurice Barrès
Amori et dolori sacrum, Félix Juven, Paris, 1909
Ce n’est pas de systèmes que nous manquons…
Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…
« Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur dans le domaine de la procréation, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui présente tous les traits du caractère à la fois faible et bestial du Dernier Homme. Un esprit que son manque de discernement entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la maladie, choisira forcément dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dangereuse et la plus pitoyable. Dans un univers d’avocats, on n’entend que les doléances des accusateurs, non celles des êtres muets et sans défense. »
Ernst Jünger
Sur la Douleur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Hervier, éditions Le Passeur-Cecofop, 1994
Les artistes sont les antennes de la race…
« Les artistes sont les antennes de la race. »
Ezra Pound
ABC de la lecture (ABC of reading), 1934, éditions Gallimard, coll. Idées/NRF, 1967, trad. Denis Roche
L’esthétique n’est pas un supplément gratuit…
« L’esthétique n’est pas un supplément gratuit (…). Tout au contraire, elle est la vérité des discours, des philosophies, et même des spiritualités. Voyez la malheureuse Église catholique, qui a produit des siècles durant quelques-unes et peut-être la plupart des œuvres artistiques, musicales, architecturales et, dans une moindre mesure, littéraires, de notre civilisation ; et considérez les tristes banderoles et les niaises affichettes dont en son épuisement conceptuel et moralisateur, laïcisant, à l’heure où elle met tant d’ardeur à trahir l’Europe qui l’a longtemps si bien servie, elle enlaidit méthodiquement les superbes édifices que nos pères ont bâti. Le style c’est l’homme : la beauté dit, sinon toujours le degré de vérité, du moins le niveau de qualité et de hauteur de la pensée. »
Renaud Camus
Forum de la Dissidence, 3 décembre 2022
Toute censure est un aveu…
« Toute censure est un aveu. On ne bâillonne que la bouche qui dit vrai. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens…
« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
L’artiste ne doit pas se marier…
« L’artiste ne doit pas se marier : ni avec une femme, ni avec une église, ni avec un parti. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
Le socialisme est une idée de bourgeois…
« C’est le Zola de Germinal qui a raison, et Karl Marx qui raisonne comme un Philistin. L’ouvrier véritable ne désire qu’une chose : devenir artisan, s’établir à son compte. Il n’a pas le moindre goût pour la caserne socialiste. Le socialisme est, par nature, une idée de bourgeois. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983