A
Abîme
“Un abîme nous sépare de ceux qui se battent pour un bien-être matériel.”
Ernst Jünger, Le Boqueteau 125 (Das Wäldchen 125), 1925, Payot, 1932
Tags : Jünger, Boqueteau 125, abîme, se battre, bien-être matériel
Absents
“Ils entendent sans comprendre et sont semblables à des sourds. Le proverbe s’applique à eux : présents ils sont absents.”
Héraclite, fr.34, 576–480 av. notre ère
Tags : Héraclite, absents, comprendre, entendre, sourds, intelligence
Abstractions
“L’habitude des faits les plus violents use moins le cœur que les abstractions : les militaires valent mieux que les avocats.”
Napoléon Bonaparte, Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
Tags : Bonaparte, abstractions, violence, militaires, avocats
Achille
“Déesse, chante-nous la colère d’Achille, de ce fils de Pélée, colère détestable, qui valut aux Argiens d’innombrables malheurs et jeta dans l’Hadès tant d’âmes de héros, livrant leurs corps en proie aux oiseaux comme aux chiens : ainsi s’accomplissait la volonté de Zeus. Commence à la querelle où deux preux s’affrontèrent : l’Atride, chef de peuple, et le divin Achille.”
Homère, Iliade, Chant I, invocation, vers 800–725 avant notre ère
Tags : Achille, colère, Iliade, Homère, Hadès, Zeus, volonté de Zeus, Atride, Argiens, héros, peuple, âmes, héros, querelle, colère d’Achille
Acte
“Tout acte modifie l’âme de celui qui agit.”
Oswald Spengler, Pensées, in Ecrits historiques et philosophiques, éditions Copernic, 1980
Tags : Spengler, pensées, Copernic, acte, âme, action, agir
Actes
“Il arrive un moment où il ne sert à rien de parler. Seuls comptent alors les actes. Ces actes parlent pour toi.”
Erik L’Homme, Les Maitres des Brisants, T1 Chien-de-la-lune, Gallimard jeunesse, 2004
Tags : Erik L’Homme, maîtres des brisants, chien de lune, Gallimard, actes, moment, parler, agir
Action
“Par l’action, on devient autre. On s’arrache à soi. On se change en changeant le monde.”
Ernst von Salomon, cité par Roger Stéphane, Portrait de l’aventurier, Grasset, 2005
Tags : Ernst von Salomon, action, portrait de l’aventurier, Roger Stéphane, révolution, changer le monde
Action violente
“Aucune action violente n’est possible si elle n’est précédée d’une intense campagne d’explication. Les esprits doivent être déjà gagnés à la cause, sans même s’en rendre compte, quand surgit, au grand jour, l’opportunité.”
Jean Mabire, Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, éditions Terre et Peuple, 1998
Tags : Mabire, Pearse, IRA, action violente, explication, esprits, cause, opportunité, révolution, Irlande
Actions de grâce
“Une vie qui n’est pas un rite perpétuel d’actions de grâce n’est pas une vie réussie.”
Alain Daniélou, Les Contes du Labyrinthe, 1988
Tags : Alain Daniélou, contes du labyrinthe, vie, actions, grâce, rite
Adolescence
“Il y a toujours une part de notre adolescence à laquelle nous ne survivons pas.”
Alain de Benoist, Mémoire vive, entretiens avec François Bousquet, éditions de Fallois, 2012
Tags : adolescence, survivre, Alain de Benoist, Mémoire vive, François Bousquet
Afrique
“Les Africains ne connaissent qu’un seul moyen pour rétablir l’équilibre infiniment changeant des circonstances. Il faut concéder une réparation. Comme l’eau qui afflue là où le niveau a baissé, ils cherchent à combler les trous creusés par le destin, et les motifs d’un acte ne les intéressent quasiment pas. Si quelqu’un surprend son ennemi en pleine nuit et lui tranche la gorge, ou si on écrase un passant imprudent en abattant un arbre, les conséquences sont les mêmes. La société a subi un préjudice qu’il faut réparer le mieux possible. L’Africain ne se soucie pas de la question de responsabilité ou d’intérêt, soit qu’il considère que cela risquerait de se révéler une tâche interminable, soit parce qu’il juge que cela ne le concerne pas. En revanche, il se plonge dans des calculs complexes pour déterminer comment un crime ou un accident sera réparé par un tel nombre de chèvres ou de moutons.”
Karen Blixen, La ferme africaine, 1937
Tags : Afrique, Africain, Karen Blixen, La ferme africaine, équilibre, rétablir l’équilibre, destin, circonstances, identité
Agir
“Toute action est objet de doute. Et cependant, tu es là pour agir. Tu as été mis au monde pour ce combat. Combats donc, puisqu’il le faut ! Mais garde les mains blanches. Gagne, mais sois indifférent à la victoire. Agis, mais sans t’arracher aux fruits de l’action. Plongé dans ce bruit et cette fureur, mais avec une part de toi hors de ce monde, dans la sérénité. Agis, détaché de l’action, en chef de guerre et roi de paix.”
Louis Pauwels, Comment devient-on ce que l’on est ?, Stock, 1978
Tags : Louis Pauwels, Comment devient-on ce que l’on est, agir, action, doute, combat, mains blanches, gagner, bruit, fureur, hors de ce monde, chef de guerre, roi de paix
Agitation
“L’agitation des vents préserve les eaux du lac de croupir.”
Friedrich Hegel, cité par Eric Branca, 3 000 ans d’idées politiques, Chronique éditions, 2014
Tags : Hegel, Eric Branca, agitation, action, vents, eaux du lac, croupir, révolution
Aïeux (voir aussi Descendants)
“Non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, mais elle lui cache ses descendants.”
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835
Tags : Tocqueville, de la démocratie en Amérique, Amérique, descendants, aïeux, homme, démocratie
Aller (de l’avant)
“Redouter l’échec, c’est redouter le ridicule, il n’y a rien de plus mesquin. Aller de l’avant – c’est justement ne pas craindre de devenir la risée de ses semblables.”
Emil Cioran, Cahiers, 1957–1972
Tags : Cioran, cahiers, avant, aller de l’avant, échec, ridicule, mesquin, peur, semblables
Alpinisme
“Je poursuis un autre chemin, en altitude, ma mystique s’émerveille des vrais chefs d’œuvre et s’étonne de pouvoir regarder, entendre, sentir la nature. Vous avez laissé votre intelligence, ce tyran stupide, tirer un épais rideau devant vos yeux, vous ne pouvez donc pas voir que vous êtes entourés de vraies merveilles. Vous avez laissé cette compagne importune dire quelques mots futiles au sujet des mystères du monde, vous croyez donc en être arrivés à dominer tout mystère, vous croyez les avoir résolus scientifiquement, selon des lois et vous êtes fiers, espèces de fous, de ne plus vous étonner de rien. Vous ne pressentez même pas que vous possédez les clefs qui vous permettront de déchiffrer ces millions de runes, les plus fines impressions, les milliers de sentiments différents de votre cœur. Si vous vous entraînez à retrouver sans cesse ce pouvoir d’émerveillement, à obéir en vous aux impressions les plus légères et les plus nuancées, à amplifier les sons, comme si vous aviez un microphone, et à vous élever de l’obscurité à la lumière, — alors vous parviendrez à l’âme des choses et vous pourrez écouter la parole de Dieu. Mais tous les concepts généraux, tout le pauvre vocabulaire avec lequel l’intelligence humaine bornée croit appréhender l’inépuisable univers, vous devez les fouler au pied avec mépris. Chaque vision, chaque vue différente de la montagne, chaque petite plante, chaque coup d’aile du choucas, chaque regard humain, le silence sacré de ce lever de soleil sur le col du Mönch, vous devez les ressentir comme quelque chose d’unique, comme quelque chose qui n’a jamais existé auparavant, comme un miracle inouï, et vous laisser imprégner de leurs particularités. Alors votre vie ne sera plus qu’une chaîne de révélations et vous vous serez métamorphosés en enfants naïfs, en dieux grecs.
De nouveau un autre monde, attendu avec curiosité. Nous n’avons pas la surprise de découvrir des horizons lointains ; nous sommes au contraire à l’entrée du petit jardin enchanté de Laurin. […]
Voilà ce que j’ai trouvé pour la première fois dans la montagne et ce que je cherche désormais en connaissance de cause : l’unité infinie et l’harmonie des forces et des éléments de la nature, tout comme l’harmonie des forces, des pulsions, des sentiments de mon moi profond et l’harmonie de ces deux ensembles l’un envers l’autre. Pendant que notre civilisation acculturée disperse et désunit tout, c’est en montagne, dans cette vaste nature qui aspire au divin, que chaque individualité peut se fondre dans le cosmos. Ce n’est pas une petite harmonie superficielle, à trois sous. Les pics les plus bizarres, les précipices les plus affreux, les hurlements de la tempête, les avalanches destructrices se mêlent en une parfaite unité avec le plus doux des rayons de soleil, le plus léger voile de brume, l’insecte minuscule, la fleur qui brille en silence sur le rocher. […]
L’alpinisme nous permet de fonder un homme complet, il nous sort de l’arbitraire barbare pour nous élever vers une harmonie sœur de l’harmonie grecque. Pendant près de deux millénaires, le corps a été officiellement méprisé et assujetti comme un principe mauvais, la pensée monacale avait dissocié le corps et l’esprit. Nous qui voulons être à la pointe de la modernité, nous sommes revenus bien en deçà, nous sommes joyeux d’appartenir à la terre. Nous pouvons de nouveau, comme les Grecs ingénus, nous réjouir ouvertement de la beauté physique et de l’action impétueuse.”
Eugen Guido Lammer, Jungborn (Fontaine de Jouvence), traduction Anne-Laure Blanc (non éditée), selon l’édition Rother Verlag de 1935
Tags : Eugen Guido Lammer, Jungborn, Fontaine de Jouvence, alpinisme, harmonie, Laurin
Altérité irréductible
“Il ne s’agit pas d’un choc des civilisations, mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible.”
Jean Baudrillard, Power Inferno, éditions Galilée, 2002
Tags : Baudrillard, Power Inferno, altérité, irréductible, choc des civilisations, mondialisation, mondialisme, culture universelle, indifférenciation
Ambition
“Les ambitieux secondaires n’ont jamais que des idées mesquines.”
Napoléon Bonaparte, Virilités, maximes et pensées compilées par Jules Bertaut, éditions Sansot et Cie, 1912
Tags : Bonaparte, ambition, ambitieux secondaires, idées mesquines
Âme
“Non, chère âme, n’aspire pas à la vie immortelle, épuise plutôt le champ du possible.”
Pindare, IIIe Pythique, Ve siècle av. notre ère
Tags : âme, Pindare, Pythique, vie immortelle, champ du possible
Âme
“L’âme qui habite aujourd’hui en moi est faite de parcelles qui survécurent à des milliers de morts.”
Maurice Barrès, Un homme libre, 1889
Tags : Barrès, homme libre, âme, parcelles, morts, lignée, mémoire, identité, terre, sol
Âme
“Pour s’affranchir des forces obscures et des pouvoirs vils, il faut que l’âme se tienne en bride.”
Ernst Jünger, Le nœud gordien (Der Gordische Knoten), 1953
Tags : Jünger, nœud gordien, âme, forces obscures, pouvoirs, vils, bride, se tenir
Âme européenne
“Méditant sur l’âme européenne dans ce qui la distingue de l’Orient proche ou lointain, Ernst Jünger a isolé comme révélatrice la libre détermination d’Alexandre tranchant l’immobilité du nœud gordien. Si l’Asie épouse les énergies du monde, l’Europe est tentée de s’en emparer pour les soumettre à sa volonté. L’une est associée à la force apparemment tranquille de l’eau, l’autre à celle du feu. En Occident, l’éthique et la philosophie n’échappent jamais à la volonté. L’une et l’autre ne sont pas seulement des chemins vers la sagesse, mais une construction de soi par l’exercice du corps, de l’âme et de l’esprit, comme dans un gymnase, ce lieu de l’éducation grecque qui a perduré jusqu’à nous malgré ses altérations. Il n’est donc pas surprenant que l’histoire, théâtre de la volonté, ait été une invention européenne.”
Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens, éditions du Rocher, 2002
Tags : âme, Pindare, Pythique, vie immortelle, champ du possible
Américain
“Prenez un petit marchand de Rouen ou de Lyon, avare et sans imagination, et vous aurez un Américain.”
Stendhal, Lucien Leuwen, 1836
Tags : Américain, Stendhal, Lucien Leuwen, marchand, avare, Rouen, Lyon, commerçant
Amertume
“[…] Une subtile souffrance, l’amertume de l’homme dont le bonheur est perdu.”
Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen), 1939
Tags : Jünger, Sur les falaises de marbre, Auf den Marmorklippen, amertume, souffrance, homme, bonheur
Amitié
“Il ne peut y avoir de véritable amitié qu’entre gens de bien […], ceux qui agissent notoirement avec droiture, honnêteté, loyauté et générosité. Ceux dont la fermeté de caractère exclut toute cupidité, avidité, intempérance, ceux qui ont suivi la nature, le meilleur guide qui soit vers le bonheur…”
Cicéron, De l’amitié, env. 44 av. notre ère
Tags : amitié, éthique, loyauté, camaraderie, fraternité, nature, bonheur, Cicéron
Amour courtois
“Dame suis vôtre et le serai
Vôtre fus depuis bien longtemps
Vous fûtes ma première joie
Serez ma joie jusqu’à la fin
Tant que la vie le durera.”
Bernard de Ventadour, XIIe siècle
Tags : Bernard de Ventadour, amour courtois, dame, joie, vie, temps, fidélité
Anarchiste
“Lorsque l’anarchiste, comme porte-parole des couches sociales en décadence, réclame, dans une belle indignation, le « droit », la « justice », les « droits égaux », il se trouve sous la pression de sa propre inculture qui ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, — en quoi il est pauvre en vie… Il y a en lui un instinct de causalité qui le pousse à raisonner : il faut que ce soit la faute à quelqu’un s’il se trouve mal à l’aise… Cette « belle indignation » lui fait déjà du bien par elle-même, c’est un vrai plaisir pour un pauvre diable de pouvoir injurier — il y trouve une petite ivresse de puissance. Déjà la plainte, rien que le fait de se plaindre peut donner à la vie un attrait qui la fait supporter : dans toute plainte il y a une dose raffinée de vengeance, on reproche son malaise, dans certains cas même sa bassesse, comme une injustice, comme un privilège inique, à ceux qui se trouvent dans d’autres conditions. « Puisque je suis une canaille tu devrais en être une aussi » : c’est avec cette logique qu’on fait les révolutions. Les doléances ne valent jamais rien : elles proviennent toujours de la faiblesse.”
Friedrich Nietzsche, Crépuscule des idoles (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888
Tags : Nietzsche, Crépuscule des idoles, philosopher à coups de marteau, anarchiste, extrême gauche, indignation, droit, justice, égalité, bassesse, vengeance, canaille, doléances, faiblesse, révolution, esprit révolutionnaire
Anciens Grecs
“De toutes les races d’hommes, la plus accomplie, la plus belle, la plus enviée, la plus séduisante, la plus entraînante vers la Vie…”
Friedrich Nietzsche, La Naissance de la Tragédie, 1872
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Ancrages (voire aussi Territoire)
“Pourtant un peuple, une société ne sauraient vivre sans un territoire pour eux sacré. Nous avons besoin, nous les humains, de lieux d’appartenance, de familles, de patries, et tant pis si c’était un slogan de Pétain. Nous avons besoin de nous identifier à des territoires où naissent nos langues et où gisent nos morts, où grandissent des enfants qui nous ressemblent et où dorment tout vivants les souvenirs de notre existence passée. Nous ne sommes pas des êtres de nulle part, de purs cosmopolites, d’absolus citoyens du monde, comme la vulgate branchée voudrait nous le faire croire. À moins de devenir fous, il nous faut des ancrages, car ce sont eux qui nous identifient et nous permettent de vivre une vie complète. La patrie est l’un de ces ancrages, qui ne peut être supprimé au profit d’une vaniteuse citoyenneté du monde […].”
Chantal Delsol, “14 juillet 2014, l’étrange fête nationale”, in Le Figaro, 14 juillet 2014
Tags : Chantal Delsol, fête nationale, Le Figaro, peuple, société, territoire, sacré, humains, lieux d’appartenance, familles, patries, Pétain, identité, identification, langues, souvenirs, existences, passé, êtres, cosmopolites, citoyens du monde, ancrages, vivre, vie complète
Anglais
“Les Anglais sont un peuple de pirates qui, après avoir pillé le monde, ont commencé à s’ennuyer.”
Emil Cioran, Des larmes et des saints, 1937, 1986 (trad.)
Tags : Cioran, des larmes et des saints, Anglais, pirates
Antiquité
“Ce n’est pas dans le premier moment d’une émotion très vive que l’on jouit le plus de ses sentiments. Je m’avançais vers Athènes avec une espèce de plaisir qui m’ôtait le pouvoir de la réflexion ; non que j’éprouvasse quelque chose de semblable à ce que j’avais senti à la vue de Lacédémone. Sparte et Athènes ont conservé jusque dans leurs ruines leur différent caractère : celles de la première sont tristes, graves, solitaires, celle de la seconde sont riantes, légères, habitées. À l’aspect de la patrie de Lycurgue, toutes les pensées deviennent sérieuses, mâles et profondes ; l’âme fortifiée semble s’élever et s’agrandir. Devant la ville de Solon, on est comme enchanté par les prestiges du génie ; on a l’idée de l’homme considéré comme un être intelligent et immortel. Les sentiments de la nature humaine prenaient à Athènes quelque chose d’élégant qu’ils n’avaient point à Sparte. L’amour de la patrie et de la liberté n’étaient point pour les Athéniens un instinct aveugle mais un sentiment éclairé, fondé sur ce goût du beau dans tous les genres que le ciel leur avait si libéralement départi ; enfin, en passant des ruines de Sparte aux ruines d’Athènes je sentis que j’aurais voulu mourir avec Léonidas et vivre avec Périclès.”
François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811
Tags : Chateaubriand, antiquité, Athènes, Sparte, Paris, Jérusalem, Lycurgue, Solon, Périclès, Léonidas, Lacédémone
Apatride et asexué
“Je me désole de l’idée qu’on est en train de fabriquer – et je pèse mes mots – un petit Français qui sera demain une sorte de consommateur à l’américaine, élevé dans l’hédonisme, le consumérisme, une sorte de petit consommateur asexué et apatride. On est en train avec le mariage pour tous de tuer la filiation, biologique, à terme, c’est ça qu’on veut d’ailleurs. Des gens comme Attali le disent très bien, très fort. Et puis apatride parce qu’à partir du moment où il n’y a plus le principe de souveraineté et qu’il n’y a plus la transmission…”
Philippe de Villiers, interview à BFM-TV, 12 novembre 2014
Tags : Villiers, BFM, apatrides, petit, Français, consommateur, asexué, apatride, Etats-Unis, hédonisme, consumérisme, mariage pour tous, filiation, biologique, Attali, souveraineté, transmissions
Apollon
“Je m’acquittais de l’un des devoirs de ma destinée : j’allais saluer Apollon au milieu de ses ruines, Apollon de qui, pour une faible part, je relève.”
Maurice Barrès, Une enquête aux pays du Levant II, 1923
Tags : Barrès, enquête aux pays du Levant, Apollon, devoir, destinée, ruines
Apparences
“[…] L’esprit sait ressentir aussi ce que l’écrin des apparences enferme d’éternel.”
Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen), 1939
Tags : Jünger, Sur les falaises de marbre, Auf den Marmorklippen, apparences, écrin, éternel, ressentir
Appel
“Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grands périls. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrît la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans les prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. Pas de plus belle mort au monde…Ah surtout, ne pas rester chez soi, être admis à cette communion !”
Ernst Jünger, Orages d’acier (Der Kampf als inneres Erlebnis), 1922
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Apprendre
“Celui-là seul sait, qui comprend qu’il doit toujours recommencer à apprendre, et qui, sur la base de cette compréhension, s’est avant tout mis en état de toujours pouvoir apprendre.”
Martin Heidegger, Introduction à la métaphysique (Einführung in die Metaphysik), 1935, 1958 (trad.)
Tags : Heidegger, introduction à la métaphysique, apprendre, compréhension, vie, recommencer, sagesse
Arbre
“L’arbre est bienfaisant aux dieux et aux hommes, il les domine et les abrite et son murmure chante les légendes divines et les hymnes. Les Gaulois n’avaient pour temples que les forêts et souvent ils combattaient couronnés de verdure pour emporter sur eux la force des arbres. Au retour du combat, les vainqueurs déposaient dans les bois sacrés leurs trophées, les glaives, les boucliers et les casques […] sous les nouveaux dieux, ces mystères déchus, dont s’effrayait la nouvelle piété, devinrent le sabbat des sorciers et l’on raconta mille fables. Le souvenir des forêts sacrées fit naître aussi les forêts enchantées dont les romans de chevalerie sont pleins […]. Et la Vierge Marie fréquenta les arbres que n’habitaient plus les dryades.”
Johannès Thomasset, Pages bourguignonnes, Ed. L’homme libre, 2001
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Arbres
“Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut.”
Frédéric Mistral, Les Iles d’or (Lis Isclo d’or), 1875
Ardeur
“Et dût la terre se briser comme un boulet,
Notre migration est flamme et blanche ardeur.”
Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen), 1939
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Aristocrate
“Qu’est-ce qu’une aristocrate ? C’est une femme que la vulgarité n’atteint pas bien qu’elle en soit cernée.”
Muriel Barnery, L’Elégance du Hérisson, Gallimard, 2007
Tags : Barnery, aristocrate, femme, élégance, hérisson, Gallimard, vulgarité
Aristocratie
“Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intellect ou de la seule « raison morale ». De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mythologies. Elle relie aussi le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas.”
Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, Editions Libres-Hallier, 1979
Tags : Alain de Benoist, idées à l’endroit, aristocratie, modèle, verticalité, exemple, sacré
Armes
“Et voilà qu’ils pleuraient de joie en caressant leurs sabres ! Leurs armes oubliées, rouillées, avilies, mais qui leur apparurent comme une virilité perdue, car seules elles permettent à l’homme de créer le monde. Et ce fut le signal de la rébellion, laquelle fut belle comme un incendie !
Et tous, ils moururent en hommes !”
Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, 1948
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Armée
“Je me sens peu de goût pour défendre les militaires indéfendables. Leurs insuffisances sont les causes premières de l’antimilitarisme. Il me suffit d’éveiller mes propres souvenirs. Durant les trente mois passés sous l’uniforme pendant la guerre d’Algérie, j’ai connu peu d’hommes de qualité. En fait de guerriers, j’ai surtout rencontré des fonctionnaires timorés. Cette armée était une remarquable machine à tuer les vocations. Chez les cadres, en dehors de fulgurantes exceptions, la mollesse du caractère, l’apathie intellectuelle et même le débraillé physique semblaient la règle. En dessous, se traînait en maugréant un bétail sale et aviné. Cette caricature d’armée était à l’image de la société. Les choses ne se sont pas améliorées.
Mais il y avait des exceptions. Là, battait le cœur véritable de l’Armée. Les paras n’étaient pas seuls à donner le ton. Il arriva qu’au sein du régiment « cul de plomb » le plus loqueteux, une compagnie, voire une section tranchât, par la seule grâce d’un officier ou d’un sous-officier différent. Ceux-là avaient transformé les bidasses en hommes. Tel est le miracle de la société militaire, si malade fût-elle. Tout y est possible pour des tempéraments forts et imaginatifs.
Depuis trente ans et plus, l’armée propose aux lecteurs de ses affiches « un métier, un avenir ». Du temps de Montluc ou du Maréchal de Saxe, les rutilants sergents-recruteurs promettaient l’aventure et la gloire. Rien n’interdirait d’actualiser. Quand elle a des chefs capables, l’Armée offre aux jeunes hommes tout juste sortis de l’adolescence les grandes vacances des servitudes civiles. Plus de profs, plus de patrons, plus de factures ni de percepteur. L’anti-« métro-boulot-dodo ». Le plaisir d’être jeunes, souples, agiles et forts. Le régiment, c’est la bande, avec ses rites et ses lois.
Dans les sociétés industrielles bourgeoises ou socialistes qui sécrètent un égal ennui, l’homme de guerre, dans son isolement, son insolence, est seul à porter une part de rêve. A condition d’être lui-même, le soldat de métier exerce une fascination à laquelle même ses détracteurs n’échappent pas. Mais qu’il s’abandonne au courant, à la faiblesse d’être ordinaire, qu’il dépose ses orgueilleuses prérogatives, il n’est plus qu’un fonctionnaire de statut médiocre et méprisé. Les militaires qui veulent assumer leur condition se trouvent nécessairement en rupture avec l’esprit des sociétés utilitaires soumises aux seuls impératifs économiques. Les hommes de guerre viennent d’un autre temps, d’un autre ciel. Ce sont les derniers fidèles d’une austère religion. Celle du courage et de la mort.
Ils sont de l’espèce qui se rase pour mourir. Ils croient à la rédemption de l’homme par la vertu de l’exercice et du pas cadencé. Ils cultivent la forme physique et la belle gueule. S’offrant le luxe de réveils précoces dans les matins glacés et des marches harassantes pour la joie de s’éprouver. Ce sont les derniers poètes de la gratuité absolue.
Le privilège moral de l’armée réside tout entier dans une différence acceptée, entretenue, cultivée. Sa philosophie tragique ne tourne pas aux vents de la mode ou des majorités politiques. Elle ne varie jamais. Elle est propre à son état, à sa destination qui est la guerre. Guerre classique ou guerre subversive, car sa vocation est de veiller sur la Cité, même quand celle-ci s’abandonne. Les divisions sibériennes qui brisèrent l’offensive allemande devant Moscou, en décembre 1941, ne devaient rien à Marx, mais beaucoup à Clausewitz. Si les troupes nord-vietnamiennes ont conquis Saigon, ce n’est point le fait de leurs vertus communistes, mais de leurs qualités militaires. En revanche, on peut juger des effets de la mode permissive du libéralisme avancé sur la risible et inutile armée hollandaise.
De bons apôtres nullement innocents prêchent, au nom des mœurs nouvelles, la répudiation par l’Armée de ce qui lui reste d’esprit militaire. C’est bien visé. De cette façon, il n’y aurait plus de Défense. Plus la société change, plus l’Armée évolue dans ses armements, sa stratégie, son organisation, plus l’esprit militaire doit être renforcé. Il est la seule réponse jamais inventée par l’homme face à la guerre. Pour les gardiens des empires et des nations, Sparte la divine, chère au vieil Homère, reste le maître étalon”.
Dominique Venner, in revue Item, décembre 1977
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Art du commandement
« Comme chaque fois que des hommes sont commandés par une brute bruyante, il y eut pagaïe. Les imbéciles sont toujours sévères et la sévérité engendre toujours l’indiscipline. »
Henri Vincenot, Les chevaliers du chaudron, éditions Denoël, 1960
Tags : Henri Vincenot, chevaliers, chaudron, commandement, sévérité, indiscipline
Artémis (voir aussi Diane)
“Déesse de la sylve et de la nuit, dea silvarum, comme la nomme Ovide, portant dans ses cheveux d’or un croissant de lune, Diane-Artémis est toujours accompagnée d’un cerf ou de biches. Elle est à la fois la protectrice de la nature sauvage et l’incarnation de la chasse. Deux fonctions complémentaires dont la juxtaposition antique est constante. Contrairement à Aphrodite, Artémis n’est pas associée à l’amour et à la fécondité. Elle est en revanche la déesse des enfantements, la protectrice des femmes enceintes, des femelles pleines, des enfants vigoureux, des jeunes animaux, et pour tout dire, de la vie avant les souillures de l’âge. Son image s’accorde avec l’idée que les Anciens se faisaient de la nature. Ils ne la voyaient pas à la façon doucereuse de Jean-Jacques Rousseau ou des promeneurs du dimanche. Ils la savaient redoutable aux faibles et inaccessible à la pitié. C’est par la force que Diane-Artémis défend sa pudeur et sa virginité, c’est-à-dire le royaume inviolable de la sauvagerie. Elle tuait férocement tous les mortels qui l’offensaient ou négligeaient ses rites […] La pudeur et la virginité d’Artémis sont une allégorie des interdits qui protègent la nature. La vengeance de la dea silvarum est celle de l’ordre du monde mis en péril par une pulsion excessive, l’hubris, la démesure.”
Dominique Venner, Dictionnaire amoureux de la chasse, Plon, 2000
Tags : Dominique Venner, dictionnaire amoureux de la chasse, Plon, diane, artémis, Ovide, nature sauvage, sauvagerie, chasse, souillures de l’âge, Jean-Jacques Rousseau, virginité, pudeur, nature, hubris
Ascèse
“Toute grande impulsion nouvelle, toute révolution et toute réforme, toute élite nouvelle est le fruit d’une ascèse et de la pauvreté volontaire ou imposée, celle-ci étant avant tout renoncement à la sécurité du statu quo.”
Carl Schmitt, La notion de politique, 1933
Tags : Carl Schmitt, La notion de politique, ascèse, révolution, élite, renoncement, sécurité, statu quo
Athéna
“Toi seule es jeune, ô Cora ; toi seule es pure, ô Vierge ; toi seule es saine, ô Hygie ; toi seule es forte, ô Victoire. Les cités, tu les gardes, ô Promachos ; tu as ce qu’il faut de Mars, ô Aréa ; la paix est ton but, ô Pacifique. Législatrice, source des constitutions justes ; Démocratie, toi dont le dogme fondamental est que tout bien vient du peuple, et que, partout où il n’y a pas de peuple pour nourrir et inspirer le génie, il n’y a rien, apprends-nous à extraire le diamant des foules impures. Providence de Jupiter, ouvrière divine, mère de toute industrie, protectrice du travail, ô Ergané, toi qui fais la noblesse du travailleur civilisé et le mets si fort au-dessus du Scythe paresseux ; sagesse, toi que Zeus enfanta après s’être replié sur lui-même, après avoir respiré profondément ; toi qui habites dans ton père, entièrement unie à son essence ; toi qui es sa compagne et sa conscience ; énergie de Zeus, étincelle qui allumes et entretiens le feu chez les héros et les hommes de génie, fais de nous des spiritualistes accomplis.”
Ernest Renan, Prière sur l’Acropole, 1865
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Athéna pensive
“Athéna apparaît comme celle qui médite. Vers quoi le regard méditatif de la déesse est-il tourné ? Vers la borne, la limite.”
Dominique Venner, Un samouraï d’Occident – Le Bréviaire d’un insoumis, Pierre-Guillaume de Roux, 2013
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Aube
“Paris. L’aube. Le ciel de l’empereur Julien.”
Gilbert Lely, Verdaine de Trentelivres, 1936
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Au dehors
“Notre place est dehors, notre place est à l’air libre, sous la nuit claire, l’arme au bras, tandis qu’au ciel scintillent les étoiles. Que les autres poursuivent leurs festins. Nous autres, au dehors, dans une garde tendue, fervente et sûre, nous sentons déjà l’aube, dans l’allégresse de nos cœurs.”
José Antonio Primo de Rivera, 1934, cité par Olivier Grimaldi, Présence de José Antonio, Les Bouquins de Synthèse nationale, 2013
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“Autant en emporte le vent”
“Ce livre [fait] renaître les blanches plantations dans leur écrin de magnolias et de chèvrefeuille, les jeunes filles à crinoline, les planteurs galants et les gentilshommes saisis par l’angoisse d’un destin inexorable. Mais au-delà de l’évocation fidèle d’une époque terrible, et de la trame romanesque attachante, c’est la nostalgie frémissante qui sourd tout au long des pages. Nostalgie d’un monde irrémédiablement condamné, mais auquel on ne cesse de rêver comme à un paradis perdu. Car si le Sud est mort, il continue de vivre dans le cœur des hommes généreux.”
Dominique Venner, Le blanc soleil des vaincus – L’épopée sudiste et la guerre de Sécession (1607–1865), La Table Ronde, 1975
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Avancer
“Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.”
Henri de La Rochejaquelein, Discours aux soldats de l’Armée catholique et royale, 1794
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Avenir
“Ce n’est pas dans la mollesse, mais dans la fermeté de l’esprit et la résolution du cœur que sera engendré notre avenir.”
Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens, éditions du Rocher, 2002
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Avenir
“La seule invention véritable est de déchiffrer le présent sous ses aspects incohérents et son langage contradictoire. Mais si tu te laisses aller aux balivernes que sont tes songes creux concernant l’avenir, tu es semblable à celui-là qui croit pouvoir inventer sa colonne et bâtir des temples nouveaux dans la liberté de sa plume. Car comment rencontrerait-il son ennemi et, ne rencontrant point d’ennemi, par qui serait-il fondé ? Contre qui modèlerait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à travers les générations, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu’une forme, tu ne l’inventes point mais tu la polis contre l’usage. Et ainsi naissent les grandes œuvres et les empires.
Il n’est jamais que du présent à mettre en ordre. A quoi bon discuter cet héritage ? L’avenir, tu n’as point à le prévoir mais à le permettre.”
Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, 1948
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Avenir
“L’avenir est quelque chose qui se surmonte.”
Georges Bernanos, La liberté pour quoi faire ?, 1953
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Aventure
“A vingt ans, l’aventure de la guerre et des conjurations fut offerte à ceux de ma génération qui le voulurent. Peu y étaient préparés. Rares furent ceux qui purent changer cette occasion en destin. Au moins ceux-là ont-ils vraiment vécu, même et surtout ceux qui en moururent.”
Dominique Venner, Le cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
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Aventure
“L’aventure n’est morte que dans l’esprit de ceux qui n’ont aventuré nulle part ni leur esprit ni leur corps.”
Sylvain Tesson, préface à Carnets d’aventures, La Guilde européenne du raid / Presses de la Renaissance, 2007
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Aventure humaine
“Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée. […] Malgré tout cela, il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine. Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, rouler son propre rocher. La vie est un combat, le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. […] Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu.”
Hélie Denoix de Saint Marc, Que dire à un jeune de 20 ans, 2010
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Aventures
“Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures.”
Théophile Gautier, “Malaga”, in Voyage en Espagne, 1843
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