La bataille de Marathon a, avec celle des Thermopyles, traversé les siècles dans l’imaginaire des Européens. Elle fait justement partie du premier « grand conflit » auquel les Européens ont dû faire face.
À l’image d’Ulysse retrouvant Ithaque après dix années d’errance, au comble de l’infortune, il appartient au jeune Européen de retrouver son chemin, de se réapproprier cette vertu tant dévoyée qu’est la virilité.
Alors que l’année 2020 marque le 2500e anniversaire de la bataille des Thermopyles où 300 Spartiates de Léonidas se sacrifièrent, retenant l’immense armée de Xerxès, la Grèce est de nouveau confrontée à une nouvelle menace d’invasion venue d’Orient.
La bataille des Thermopyles demeure l’un des exemples les plus illustres du dévouement à la patrie. Bien qu’étant une défaite tactique qui n’empêcha pas l’armée perse de reprendre sa progression, elle fut une grande victoire stratégique.
Face à la lumineuse Athènes, baignant sous le soleil de l’Egée, communément représentée comme l'archétype de la cité grecque, il est de coutume d’opposer la sombre image de Sparte, austère et rude caserne aux mœurs barbares, retranchée derrière les montagnes du Péloponnèse, longtemps décrite comme le modèle des dictatures militaristes voire la matrice des régimes totalitaires.